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vendredi 7 février 2014
D’une “simplification du droit” industriel porcin
À propos de :
“Simplification du droit”,
CSPRT,
Lisier,
Porcherie industrielle
jeudi 21 mars 2013
À propos du “bien-être” animal et de nos choix de consommation
Les porcs à l’engraissement, dans une exploitation “bio”, par rapport à une exploitation non “bio”, ont de meilleures conditions de logement: ils doivent avoir une aire d’exercice qui leur permette de fouir et de satisfaire leurs besoins naturels, et si cette aire est dans un bâtiment, celui-ci doit disposer de trois côtés ouverts [1].
Dans une exploitation non “bio”, une norme minimale relative à la production des porcs voudrait qu’ils aient “un accès permanent à une quantité suffisante de matériaux permettant des activités de recherche et de manipulation suffisantes, tels que la paille, le foin, le bois, la sciure de bois, le compost de champignons, la tourbe ou un mélange de ces matériaux qui ne compromette pas la santé des animaux” [2].
Néanmoins, des milliers de porcs engraissés sur du caillebotis, chaque année, par chez nous, n’ont ni paille ni matériau similaire qui leur permette des activités de recherche. Ils ont seulement des chaînes, des objets en plastiques durs, à manipuler, quoique l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) juge que ces objets ne suffisent aux besoins de manipulation des porcs, et ne préviennent pas efficacement la caudophagie (les morsures de queue) [3].
Quand je m’opposais au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette, à Causse-et-Diège, j’entendis plusieurs fois des soutiens du projet agiter l’épouvantail d’exploitations en d’autres pays que la France, si jamais il résultait de l’opposition l’impossibilité de produire, chez nous, davantage de porcs sur du caillebotis intégral… Pourtant, beaucoup n’est pas mal à prendre venant de l’étranger. À en croire Les Echos, “cela fait près de quinze ans”, par exemple, “que la Grande-Bretagne a adopté une législation sur les truies bien plus contraignante encore que celle que l’Europe vient péniblement d’appliquer”. Et un fonctionnaire européen de constater qu’un “groupe comme Tesco, très présent en Pologne, pèse également d’un énorme poids pour que ce pays accélère sa mise aux normes” [4].
Au final, n’est-ce pas aux consommateurs qu’appartient le pouvoir de pérenniser ou non les activités d’engraissement intensif de milliers de porcs sur du caillebotis intégral — et son corollaire: l’épandage de millions de litres de lisier? De manger peut-être moins de viande, mais mieux?
Or, entre tant d’étiquettes auxquelles on ne se fie plus, comment connaître véritablement la nature de ce que nous achetons? CIWF France nous recommande de choisir parmi les produits portant les labels “Porcs biologiques”, “Porcs fermiers élevés en liberté Label Rouge”, “Porcs fermiers élevés en plein air Label Rouge”, ou portant la mention “porc sur paille” [5].
Afin de trouver les producteurs “bio” les plus proches de chez nous, l’association pour la promotion de l’agriculture biologique en Aveyron, l’apaba, proposera bientôt un “annuaire bio” en ligne [6].
[1] “Créer un atelier de porc bio en Agriculture Biologique”:
http://www.aveyron-bio.fr/fr/produisez-bio/documents/Fiche-porc-GAB-65.pdf
[2] Arrêté du 16 janvier 2003 établissant les normes minimales relatives à la protection des porcs, article annexe, chapitre premier, § 4:
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005633899
[3] “Techniques d’enrichissement pour les porcs”:
http://www.ciwf.org.uk/includes/documents/cm_docs/2011/p/providing_enrichment_for_pigs_french_version.pdf
Et “l’EFSA émet un avis exhaustif sur le bien-être des porcs”:
http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/ahaw071220.htm
[4] Les Echos des vendredi 22 et samedi 23 février 2013, article “Bruxelles, l’amie des bêtes”, de Renaud Honoré:
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0202579509597-bruxelles-l-amie-des-betes-541205.php
[5] http://www.ciwf.fr/animaux-de-ferme/porcs/elevage-intensif/
[6] http://www.aveyron-bio.fr/fr/consommez-bio/annuaire-bio-aveyron.php
À propos de :
“Bien-être” animal,
Bio,
Choix de consommation,
Lisier,
Porc,
Porcherie de la Sanguinette
jeudi 7 mars 2013
Entre exigence de connaissance, et méconnaissance du Causse
• Où l’on parle de la nécessité d’une bonne connaissance du Causse
“La protection des eaux souterraines en milieu karstique”, écrivait autrefois l’hydrogéologue de l’actuel projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette, “passe par deux exigences fondamentales:– une bonne connaissance, non seulement de la topographie et de la dynamique des réseaux souterrains, mais aussi des capacités épuratrices de l’encaissant;
– l’adoption systématique sur les causses de schémas d’aménagements, fondés sur la réalisation de cartes de risques” [1].
• Où l’on remarque manquer de cette connaissance
Gérard Colonges, président du syndicat mixte de la Diège, signala, au commissaire-enquêteur Louis Bertrand, que des inquiétudes demeuraient sur la zone que l’hydrogéologue Jacques Rey qualifiait de Causse de Villeneuve, parlant “de sols peu profonds et drainant avec une forte perméabilité.” Pour conforter cette considération, l’hydrogéologue expliquait: “la circulation dans le sous-sol ne permet pas une bonne épuration bactériologique et chimique des eaux, notamment lors des vidanges de karsts à la suite de forts épisodes pluvieux” [2]. “Malgré cette mise en garde”, poursuivait Gérard Colonges, l’hydrogéologue “conclut sur des hypothèses que de nombreuses surfaces épandables alimentent les sources de Fréjéroque, la Viguerie, la Jardinie, le ruisseau de Cerles, sans connaître le temps de transfert ni le cheminement du drainage de ces parcelles. Il en est de même pour les zones de stockage des effluents en cas de fuites, aucune donnée récente ne permet d’anticiper une pollution sur une des sources du territoire impacté” [3].[1] Article de Jacques Rey, “Pollution et protection des eaux en milieu karstique dans la région Midi-Pyrénées”, dans Recherches sur les karsts du Quercy et du sud-ouest de la France, une publication de la commission scientifique midi-pyrénéenne de la fédération française de spéléologie, 1986, p. 16.
[2] Jacques Rey, Rapport d’expertise hydrogéologique, mars 2011, p. 47.
[3] Compte-rendu du comité du syndicat de la Diège du 20 octobre 2012, p. 6.
lundi 4 mars 2013
La proposition de Nutergia et la médiation du sous-préfet Éric Suzanne
• La proposition du laboratoire Nutergia
Nutergia a communiqué être prêt à soutenir le GAEC du Cassan afin de permettre la coexistence, à Causse-et-Diège, des projets du laboratoire Nutergia et du GAEC du Cassan.C’est ainsi que “Nutergia s’engage à co-financer” l’extension de la porcherie de la Sanguinette “en production bio ou raisonnée”, en somme d’accompagner la famille Ferrand dans une activité plus respectueuse de l’environnement.
“En terme de débouchés”, communique Nutergia, le laboratoire “s’engage à acheter une partie de la production pour valoriser ce produit aveyronnais partout en Europe auprès de nos clients, consommateurs de produits biologiques, de par leur profession et leur engagement en faveur de la santé.
De même, Nutergia demande que soit proposé ce porc bio dans toutes les écoles de l’Aveyron pour le bien-être et la santé de nos enfants. Nous communiquerons auprès de nos clients pour valoriser notre démarche.”
• Une production de fumier résoudrait le risque de pollution par le lisier
Si la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a agi en sorte de préserver le réseau karstique versant du côté du Lot par le biais des grottes préhistoriques de Foissac, cependant, un versant du côté de la Diège recevra toujours du lisier, si le GAEC du Cassan continue d’engraisser sur du caillebotis intégral.Ce n’est pas faute que le syndicat mixte de la Diège ait averti que les “les systèmes souterrains [...] sont méconnus des différents organismes scientifiques”, que “nous n’avons aucune information sur les temps de transfert” du sol au cours d’eau, “ce qui ne nous permet pas de connaître la capacité d’absorption des sols et donc des plantes. Aussi, en cas de transfert rapide [...], les concentrations en éléments chimiques peuvent s’avérer catastrophiques pour les milieux aquatiques déjà sensibles à l’eutrophisation.”
L’alimentation en lactosérum, vantée comme réduisant la consommation d’eau des porcs, mais générant une production supplémentaire (+ 27% actuellement, soit 500.000 litres) de lisier, augmente la pression sur le sol et, par conséquent, le risque de pollution ponctuelle. Sur le Causse de Villeneuve notamment, autrement dit sur le karst, ce n’est pas l’épandage à proximité d’un cours d’eau superficiel qui crée un risque majeur de pollution, mais l’épandage sur les cours souterrains, mal connus, dans le respect de normes qui sont valables sur des terrains homogènes, non sur du karst. Tandis que le “caractère aléatoire” des analyses d’eau, ne constitue pas une garantie.
Si la fosse des porchers fuit ou cède (comme c’est arrivé en février à Rabjac), comment pourront-ils anticiper la pollution, faute de connaissance du cours souterrain de l’eau? Un écoulement accidentel de lisier serait d’autant plus dommageable sur le sol calcaire…
• Un dialogue nécessaire
Grâce au talent du sous-préfet Éric Suzanne, un dialogue digne de ce nom, entre des opposants au projet du GAEC du Cassan et Gilles Ferrand, a pu avoir lieu à Villefranche-de-Rouergue, le soir du mercredi 27 février, en présence du maire de Causse-et-Diège, Serge Masbou, et du conseiller général du canton de Capdenac-Gare, Bertrand Cavalerie. Nous espérons que ce dialogue continuera en sorte d’aboutir, avec l’aide du laboratoire Nutergia, à un accord qui convienne à chacun, dans l’intérêt de Causse-et-Diège et de l’Aveyron.samedi 2 mars 2013
Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette
Le collectif regrette vivement que le CODERST ait insuffisamment tenu compte de ses observations, en rendant un avis favorable au projet d’accroissement, modifié récemment, de l’activité d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis, à la Sanguinette.
Le collectif remarque que la modification, après le 7 février, du projet d’accroissement, n’est absolument pas une concession faite aux riverains. C’est une obligation d’enlever des parcelles du plan d’épandage, à la demande de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), afin de préserver les grottes préhistoriques de Foissac. En conséquence de cette réduction de la surface d’épandage, le nombre de porcs que le GAEC du Cassan projetait de produire en sus a dû être réduit.
Aussi le collectif espère désormais que le GAEC du Cassan acceptera la proposition d’Antoine Lagarde, d’une production “bio”, parce qu’une telle évolution résoudrait les nuisances et les inquiétudes occasionnées aux riverains. À terme, la porcherie produirait du fumier à la place du lisier, ce qui réduirait notablement la puanteur, tout en supprimant la nécessité d’épandre le lisier sur le Causse, et donc le risque d’infiltration rapide et de pollution des cours souterrains versant du côté de la Diège.
Causse-et-Diège et l’Aveyron n’auraient-ils beaucoup à gagner à une solution agro-écologique?
Le collectif remarque que la modification, après le 7 février, du projet d’accroissement, n’est absolument pas une concession faite aux riverains. C’est une obligation d’enlever des parcelles du plan d’épandage, à la demande de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), afin de préserver les grottes préhistoriques de Foissac. En conséquence de cette réduction de la surface d’épandage, le nombre de porcs que le GAEC du Cassan projetait de produire en sus a dû être réduit.
Aussi le collectif espère désormais que le GAEC du Cassan acceptera la proposition d’Antoine Lagarde, d’une production “bio”, parce qu’une telle évolution résoudrait les nuisances et les inquiétudes occasionnées aux riverains. À terme, la porcherie produirait du fumier à la place du lisier, ce qui réduirait notablement la puanteur, tout en supprimant la nécessité d’épandre le lisier sur le Causse, et donc le risque d’infiltration rapide et de pollution des cours souterrains versant du côté de la Diège.
Causse-et-Diège et l’Aveyron n’auraient-ils beaucoup à gagner à une solution agro-écologique?
À propos de :
Bio,
DRAC,
Grotte de Foissac,
Laboratoire Nutergia,
Lisier,
Porcherie de la Sanguinette
Le CODERST et la modification du projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette
L’après-midi du jeudi 7 février 2013, il était prévu que le conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST), avise quant au projet d’accroissement de la porcherie. Ç’a été ajourné.
Après le 7 février, le projet d’accroissement a été modifié comme suit:
- réduction de la surface d’épandage à 187,02 hectares (322,40 étaient proposés initialement);
- réduction du nombre de places à 1996 au lieu de 2996, et donc du nombre de porcs produits annuellement à 5477 environ, au lieu de 8000.
Le 1er mars, le CODERST a avisé favorablement au projet d’accroissement, par 4 voix contre, 2 abstentions, et 11 voix pour.
Après le 7 février, le projet d’accroissement a été modifié comme suit:
- réduction de la surface d’épandage à 187,02 hectares (322,40 étaient proposés initialement);
- réduction du nombre de places à 1996 au lieu de 2996, et donc du nombre de porcs produits annuellement à 5477 environ, au lieu de 8000.
Le 1er mars, le CODERST a avisé favorablement au projet d’accroissement, par 4 voix contre, 2 abstentions, et 11 voix pour.
À propos de :
CODERST,
Lisier,
Porcherie de la Sanguinette
mardi 26 février 2013
Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette
Un avenant au dossier de demande d’autorisation, pour l’activité d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis du GAEC du Cassan, à la Sanguinette, a été communiqué au collectif le lundi 25 février 2013.
Mais enlever des parcelles du plan d’épandage uniquement par rapport aux grottes préhistoriques, cela ne change rien à l’ignorance des temps et des taux de transfert, au risque de pollution de l’autre versant souterrain du Causse, du côté de la Diège. Ce qu’en disait à ce propos le rapport du syndicat mixte de la Diège est complètement occulté. Ainsi que le fait que l’hydrogéologue (en particulier page 10 de son rapport) a seulement considéré les débits à l’étiage, ce qui est absolument aberrant puisque l’épandage est interdit en été.
Réduire le nombre de porcs en projet ne change rien au fait que la grande fosse à lisier actuelle n’est pas couverte, qu’il n’est pas prévu de couvrir l’autre fosse en projet, ni de laver l’air extrait des bâtiments, ni de racler sous les caillebotis, ni de les pailler, bref, cela ne change rien au fait que la porcherie est et deviendrait une plus vaste cochonnerie pour les habitants. Car l’avenant ne change rien, non plus, à la possibilité d’épandage sans tonne à lisier avec pendillard.
Ainsi, sous le couvert du respect de la loi et du patrimoine préhistorique, on se moque des habitants, des avis des conseils municipaux de Villeneuve-d’Aveyron, de Salles-Courbatiès et de Causse-et-Diège. Des gens qui habitent ailleurs veulent nous imposer le risque de pollution de notre eau, ainsi que davantage de puanteur. C’est INADMISSIBLE!
Nous ne confondons pas agriculture, et activité d’engraissement intensif sur caillebotis. Nous sommes scandalisés par la menace que la FDSEA a proférée, de “durcir le mouvement” en cas d’avis défavorable du CODERST à l’accroissement de la porcherie (selon le Centre Presse du vendredi 22 février 2013).
Nous attendons de l’État qu’il préserve sans plus tarder notre environnement, et par là-même le projet du laboratoire Nutergia à Causse-et-Diège, une entreprise forte et d’avenir, porteuse de nombreux emplois.
Mais enlever des parcelles du plan d’épandage uniquement par rapport aux grottes préhistoriques, cela ne change rien à l’ignorance des temps et des taux de transfert, au risque de pollution de l’autre versant souterrain du Causse, du côté de la Diège. Ce qu’en disait à ce propos le rapport du syndicat mixte de la Diège est complètement occulté. Ainsi que le fait que l’hydrogéologue (en particulier page 10 de son rapport) a seulement considéré les débits à l’étiage, ce qui est absolument aberrant puisque l’épandage est interdit en été.
Réduire le nombre de porcs en projet ne change rien au fait que la grande fosse à lisier actuelle n’est pas couverte, qu’il n’est pas prévu de couvrir l’autre fosse en projet, ni de laver l’air extrait des bâtiments, ni de racler sous les caillebotis, ni de les pailler, bref, cela ne change rien au fait que la porcherie est et deviendrait une plus vaste cochonnerie pour les habitants. Car l’avenant ne change rien, non plus, à la possibilité d’épandage sans tonne à lisier avec pendillard.
Ainsi, sous le couvert du respect de la loi et du patrimoine préhistorique, on se moque des habitants, des avis des conseils municipaux de Villeneuve-d’Aveyron, de Salles-Courbatiès et de Causse-et-Diège. Des gens qui habitent ailleurs veulent nous imposer le risque de pollution de notre eau, ainsi que davantage de puanteur. C’est INADMISSIBLE!
Nous ne confondons pas agriculture, et activité d’engraissement intensif sur caillebotis. Nous sommes scandalisés par la menace que la FDSEA a proférée, de “durcir le mouvement” en cas d’avis défavorable du CODERST à l’accroissement de la porcherie (selon le Centre Presse du vendredi 22 février 2013).
Nous attendons de l’État qu’il préserve sans plus tarder notre environnement, et par là-même le projet du laboratoire Nutergia à Causse-et-Diège, une entreprise forte et d’avenir, porteuse de nombreux emplois.
vendredi 9 novembre 2012
Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette
Le collectif regrette l’avis favorable du commissaire-enquêteur Louis Bertrand, à la demande d’autorisation d’accroître la porcherie de la Sanguinette, “telle qu’elle” a été “présentée dans le dossier mis à l’enquête publique”. C’est-à-dire que Louis Bertrand a rendu un avis favorable, au regard d’un dossier qui ne comprenait pas l’“additif au rapport d’expertise” de l’hydrogéologue Jacques Rey, et ce, quoique Louis Bertrand juge dans ses Conclusions (p. 9) que des “mesures de prévention” étendues sont “devenues indispensables autour de la grotte de Foissac”. C’est une attitude incohérente. D’autant plus que les modifications du plan d’épandage, préconisées par Jacques Rey, ne nous paraissent pas suffisantes à éviter un accroissement de la pollution de l’eau. Il est notamment inacceptable, que le GAEC du Cassan considère que nos sources d’eau privées, n’aient pas à bénéficier “d’un périmètre de protection de captage” (p. 77 du Rapport du commissaire-enquêteur).
Le collectif regrette que nos inquiétudes et nos questions, de la manière dont elles sont rapportées par le commissaire-enquêteur, aient perdu en précision, voire soient dénaturées, et soient, pour certaines, sans réponse.
Le collectif regrette qu’aucune proposition n’ait été faite pour atténuer la puanteur, malgré la vantardise (p. 10 des Conclusions), quant aux “mesures innovantes” destinées à “réduire les nuisances”: dans l'immédiat, ni couvertures des fosses de stockage du lisier, ni système de lavage de l’air extrait des bâtiments ne sont prévus, et l’utilisation d’une tonne à lisier avec pendillard n’est qu’une éventualité.
Les pétitions du collectif ont été discréditées, l’ampleur de l’opposition réduite et caricaturée en une opposition de néo-ruraux aux agriculteurs, malgré la présence d’agriculteurs parmi les opposants au projet d’accroissement de la porcherie.
Il demeure incongru que des éleveurs hors-sol affirment que le sol est leur “outil de travail” (p. 25 du Rapport du commissaire-enquêteur), que leur élevage intensif contribue à former un “pilier” de “l’aménagement du territoire” et que sa disparition contribuerait à désertifier notre campagne (p. 50).
Le collectif, néanmoins, ne doute pas que madame le préfet verra, que notre attitude et nos propos ont été déformés dans le rapport de monsieur Bertrand.
Le collectif regrette que nos inquiétudes et nos questions, de la manière dont elles sont rapportées par le commissaire-enquêteur, aient perdu en précision, voire soient dénaturées, et soient, pour certaines, sans réponse.
Le collectif regrette qu’aucune proposition n’ait été faite pour atténuer la puanteur, malgré la vantardise (p. 10 des Conclusions), quant aux “mesures innovantes” destinées à “réduire les nuisances”: dans l'immédiat, ni couvertures des fosses de stockage du lisier, ni système de lavage de l’air extrait des bâtiments ne sont prévus, et l’utilisation d’une tonne à lisier avec pendillard n’est qu’une éventualité.
Les pétitions du collectif ont été discréditées, l’ampleur de l’opposition réduite et caricaturée en une opposition de néo-ruraux aux agriculteurs, malgré la présence d’agriculteurs parmi les opposants au projet d’accroissement de la porcherie.
Il demeure incongru que des éleveurs hors-sol affirment que le sol est leur “outil de travail” (p. 25 du Rapport du commissaire-enquêteur), que leur élevage intensif contribue à former un “pilier” de “l’aménagement du territoire” et que sa disparition contribuerait à désertifier notre campagne (p. 50).
Le collectif, néanmoins, ne doute pas que madame le préfet verra, que notre attitude et nos propos ont été déformés dans le rapport de monsieur Bertrand.
lundi 8 octobre 2012
Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette
Des habitants de Salles-Courbatiès, de Causse-et-Diège, de Foissac et de Naussac, ont décidé de constituer ce qu’il a été convenu d’appeler un “collectif”, afin de manifester éventuellement, ensemble et publiquement, leur opposition au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette, dans la commune de Causse-et-Diège.
Des raisons de cette opposition sont exprimées dans la lettre ouverte à madame le préfet de l’Aveyron, publiée ci-dessous.
Nous tenons à souligner que l’opposition du collectif est UNIQUEMENT CONTRE LE PROJET, entre autres parce que l’accroissement de la porcherie augmenterait des nuisances actuelles à la qualité de vie d’habitants, et des risques de pollution ponctuelle de l’environnement caussenard, qui n’est pas considéré, d’expérience et au souvenir de paroles d’anciens, comme à même d’épurer l’important volume de déchets que le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) du Cassan projette d’y épandre.
N’en déplaise à la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Aveyron (FDSEA 12), il est très fréquent d’entendre le témoignage d’habitants qui, par la puanteur que dégage la porcherie de la Sanguinette, n’ont d’autre choix que subir son existence, et fuir l’épandage.
C’est pourquoi, sachant L’OPPOSITION DE LA MAJORITÉ DES RIVERAINS (majorité qui compte parmi elle des agriculteurs), le collectif est déçu par les avis favorables au projet, prononcés par les conseils municipaux de Naussac et de Foissac; déçu par l’avis réservé, perçu tel un “oui”, du conseil municipal de Montsalès; déçu par les avis mitigés, dont l’ensemble est aussi perçu comme un “oui”, du conseil municipal de Causse-et-Diège. En revanche, le collectif est pleinement satisfait des avis, nettement défavorables au projet, prononcés par les conseils municipaux de Villeneuve et de Salles-Courbatiès.
Des raisons de cette opposition sont exprimées dans la lettre ouverte à madame le préfet de l’Aveyron, publiée ci-dessous.
Nous tenons à souligner que l’opposition du collectif est UNIQUEMENT CONTRE LE PROJET, entre autres parce que l’accroissement de la porcherie augmenterait des nuisances actuelles à la qualité de vie d’habitants, et des risques de pollution ponctuelle de l’environnement caussenard, qui n’est pas considéré, d’expérience et au souvenir de paroles d’anciens, comme à même d’épurer l’important volume de déchets que le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) du Cassan projette d’y épandre.
N’en déplaise à la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Aveyron (FDSEA 12), il est très fréquent d’entendre le témoignage d’habitants qui, par la puanteur que dégage la porcherie de la Sanguinette, n’ont d’autre choix que subir son existence, et fuir l’épandage.
C’est pourquoi, sachant L’OPPOSITION DE LA MAJORITÉ DES RIVERAINS (majorité qui compte parmi elle des agriculteurs), le collectif est déçu par les avis favorables au projet, prononcés par les conseils municipaux de Naussac et de Foissac; déçu par l’avis réservé, perçu tel un “oui”, du conseil municipal de Montsalès; déçu par les avis mitigés, dont l’ensemble est aussi perçu comme un “oui”, du conseil municipal de Causse-et-Diège. En revanche, le collectif est pleinement satisfait des avis, nettement défavorables au projet, prononcés par les conseils municipaux de Villeneuve et de Salles-Courbatiès.
dimanche 23 septembre 2012
Observations quant au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette
LETTRE OUVERTE À MADAME LE PRÉFET DE L’AVEYRON
Une autorisation d’accroître la porcherie de la Sanguinette jusqu’à 2996 places, pour une “production annuelle envisagée” de 8000 porcs, dans la commune de Causse-et-Diège, ayant été demandée par le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) du Cassan, nous nous permettons de vous communiquer quelques observations.
• La rétention d’informations
L’enquête, la population ne pouvait la deviner. L’annonce légale de l’enquête, peu vue, fut très peu lue. Alors, de-ci de-là, si nous n’avions découvert, de manière indirecte, l’avis d’enquête; si quelques autres habitants n’avaient pris sur leur temps, pour lire la documentation en mairie et informer à l’entour: l’enquête “publique” serait passée largement inaperçue.
Faire débuter l’enquête un 27 août, soit en pleine rentrée, quand nombre d’habitants, en résidence secondaire, étaient sur le départ; et quand il n’était loisible à d’autres habitants qui demeuraient, mais point maîtres de leurs heures de travail, les jours ouvrables, de consulter la documentation ou de rencontrer le commissaire-enquêteur: ceci laisse dubitatif.
On n’a pas contribué, en préfecture, à diffuser via l’Internet des documents d’importance, comme le Plan d’épandage, en arguant que la mise en ligne du plan d’épandage “serait de toute façon techniquement difficile, chaque plan couleur pesant très lourd en ko. Cela empêcherait l’internaute d’ouvrir correctement le document.” En 2012, par chez nous, ça prêtait au rire. D’une part, parce que ce n’étaient pas les connexions à haut débit qui manquaient. D’autre part, ce n’eût guère été compliqué de fournir une page qui fût accessible via une connexion à bas débit, et nous en créâmes une nous-mêmes, à défaut de bonne volonté ou de compétence en préfecture.
• Une dévalorisation du patrimoine
Il est inquiétant de comprendre le peu de cas qu’on fait de notre patrimoine, lorsque nous lisons que “les sites remarquables les plus proches sont localisés à plus de 2,8 km du projet, à vol d’oiseau.” C’est révoltant, car mensonger ou le propos de quelqu’un qui ne sait voir. Aussi, dans l’espoir d’un regard impartial, nous vous invitons, madame le préfet, à venir contempler nos sites remarquables, outre la campagne caussenarde, nos vieilles et jolies demeures des dix-huitième et dix-neuvième siècles, qu’avec patience nous restaurons depuis des années.
En outre, la grotte préhistorique de Foissac, site remarquable incontestable, ne se trouve pas à plus de 2,8 kilomètres, mais, de l’aveu même des porteurs du projet, à 340 mètres d’une parcelle d’épandage de lisier, qui fait partie du projet.
Or, ne pourrions-nous consolider les murs ancestraux qui nous abritent, bâtir et obtenir que nos sites soient classés, serait-ce une raison de ne pas remarquer l’être humain, tout bonnement?
Il est somme toute aberrant d’exprimer que nous vivons dans une zone naturelle d’intérêt, et, à la fois, que ce n’est pas remarquable. C’est ôter toute valeur au propos, une argutie sens dessus dessous.
• Les contes du bien-être animal et de la tradition
Tandis, qu’autrefois, les porcs paissaient les glands sous la chênaie, avoir réduit des porcs à “disposer”, pendant toute la période d’engraissement, d’au moins 0,69 mètres carrés sur caillebotis, c’est-à-dire dessus leurs urines et leurs matières fécales, et prétendre que cela participe du “bien-être” animal, est un conte pour enfant auquel un enfant même ne croirait pas, si on lui laissait voir une “case” de 12 bêtes, et leur abattage au sortir de là.
Autre conte: qu’une entreprise concentre et engraisse les porcs sur des caillebotis, qui ne diffèrent guère dans un autre département; puis que la viande soit étiquetée, par exemple, “porc de l’Aveyron”, “une viande issue d’une région de tradition”: n’est-ce pas piétiner le caillebotis, tromper le chaland?
Sur ces entrefaites, que le président de la Chambre d’agriculture affirme qu’on ne “travaille pas de façon intensive” en Aveyron, c’est: ou un déni de la réalité et du projet, ou une méconnaissance stupéfiante. N’est-ce aberrant que Jacques Molières juge que le projet “tient la route sur le plan technique”, alors qu’il n’est “évidemment pas au fait de tout le dossier technique”?! à en croire Le Villefranchois.
• Une pollution actuelle ignorée
Quelle valeur a une “expertise hydrogéologique”, dont les exploitants de la grotte préhistorique de Foissac n’ont pas été informés? Quelle valeur a une étude d’impact? dont il est flagrant qu’elle n’a pas remarqué, dans la grotte, la pollution par des matières organiques — du lisier ou du purin, nous ne savons le déterminer, ni d’où cela vient. Il conviendrait à ce propos d’être prudent avec toute théorie de circulation des eaux souterraines, étant arrivé qu’une eau colorée, en guise de test, sorte ailleurs que prévu: le parcours de l’eau sous le Causse n’est pas maîtrisé. Nous disons qu’il conviendrait d’autant plus d’être prudent que la direction des écoulements souterrains, théorisée dans le Rapport d’expertise hydrogéologique, étant si grossière, il serait fort présomptueux d’y trouver des garanties. Vu que l’effet des crues n’a pas été analysé, non plus que leur impact particulier dans la grotte préhistorique de Foissac; outre l’absence de connaissance de la pollution d’eaux souterraines et superficielles par les résidus des traitements médicamenteux des porcs; et l’absence d’étude d’impact sur la faune et la flore en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique: tout cela est inadmissible.
Partant, quelle valeur a l’avis favorable rendu par un directeur régional au nom du préfet de la région Midi-Pyrénées, basé sur une étude d’impact insuffisante?
Puisqu’il y a d’ores et déjà pollution dans la grotte préhistorique de Foissac — pourquoi? ou bien l’étude hydrogéologique n’est pas crédible; ou bien, un ou plusieurs agriculteurs, n’ayant pas respecté les consignes d’épandage, seraient indignes de confiance; ou bien on a, à la fois, l’invraisemblance de l’étude, et l’absence de vraies bornes à l’épandage?
Là-dessus, que le fournisseur du déchet dise prêter attention aux épandages des preneurs du lisier, ça ne vient plus constituer une garantie suffisante. Parler de “bonnes pratiques d’épandage”, de “respect des prescriptions d’épandage”, nous n’entendons pas que ce soit faire une obligation de les respecter aux preneurs de lisier.
• L’augmentation de risques
Qu’il y ait déjà pollution d’eaux, le Rapport d’expertise hydrogéologique le reconnaît indirectement: “il conviendra d’être très attentif à toute pratique qui risquerait d’accroître la pollution”.
Ainsi, tandis que la pollution affecte d’ores et déjà des eaux, l’accroissement jusqu’à 4098 mètres cubes du volume de lisier à épandre (c’est plus qu’un doublement du volume actuel), augmente le risque de pollution ponctuelle.
N’est-il point fallacieux et aberrant de considérer les surfaces du Causse et de Pisse Pau figurant dans le projet d’épandage, comme une aire d’alimentation de “la source non captée de la Viguerie”? (c’est nous qui soulignons). Fallacieux parce que, à la Viguerie, nous captons et utilisons en partie ces eaux, via d’anciens puits et un forage récent, pour l’arrosage, l’alimentation en eau des animaux et notre confort; ces eaux alimentant ensuite le ruisseau, qui verse dans la Diège. Aberrant, parce que Pisse Pau est fort pentu, ce qui ajoute un risque de ruissellement dans la vallée sèche de la Viguerie, au risque d’infiltration dans le bassin versant souterrain; et puisque des eaux qui reviendraient en surface polluées par le lisier (de l’aveu même de l’hydrogéologue, la “circulation dans le sous-sol ne permet pas une bonne épuration bactériologique et chimique des eaux”), il nous faudrait les dépolluer. Qui paierait?
Par ailleurs, les porteurs du projet considèrent que le captage souterrain, ayant approvisionné d’eau Salles-Courbatiès, n’est plus utilisé en 2012. C’est inexact. À présent, le captage n’est pas définitivement stoppé. Le serait-il, devrait-on risquer pour autant une pollution accrue de l’aire de captage? De quel droit un décideur, maintenant, restreindrait l’adduction d’eau potable des générations futures?
• L’augmentation de nuisances
– Du trafic. Il “va augmenter par rapport à la situation actuelle.” “799 trajets dont 513 pour l’épandage” du lisier, au lieu de 465 trajets annuels, cela nuirait forcément davantage au voisinage. Qui paierait les frais supplémentaires de voirie?
– De la pestilence. Le confort – et par suite, la valeur – des habitations (deux notamment, les plus voisines de la porcherie), déjà atteintes par des effluves nauséabonds, diminuerait encore si le volume de lisier produit, stocké dans deux grandes fosses extérieures non couvertes, transporté et épandu sur 322,40 hectares, était accru. La prolifération des mouches n’est-elle pas à craindre?
– Une amélioration de la santé?! De qui? Avant de prétendre qu’accroître la porcherie amènera “une amélioration de la situation” actuelle, ne serait-il pas plus convaincant d’améliorer d’abord cette situation?
• Un bénéfice économique douteux
Si l’on juge légitime d’accroître une porcherie industrielle pour qu’elle demeure bénéficiaire, quelles bornes ne dépassera-t-on pas demain? Aujourd’hui, un accroissement de la production jusqu’à 8000 porcs par an est envisagé. Bientôt, en faudra-t-il 16000? puis 32000? et toujours l’accepter pour ne pas être accusé de mettre en péril la filière porcine? À partir de quel chiffre millénaire ôtera-t-on les œillères et considérera-t-on que c’est trop pour l’environnement, qu’on risque de nuire ou, plus que de risquer, qu’on nuit déjà au bon accueil des touristes, des locataires, des promeneurs du dimanche, et au confort des habitants à demeure, par la pestilence, le trafic, &c…
Une “embauche supplémentaire”, ou “pérenniser” seulement “un emploi équivalent temps-plein” (le nombre d’employé(s) nécessaire(s) pour produire 8000 porcs n’est pas clair), cela justifie-t-il de mettre en péril les nombreux emplois et les revenus importants du tourisme, les locations de gîtes?… Cela justifie-t-il de risquer une augmentation du coût de l’eau, quand elle serait davantage souillée?
Bref, il nous semble que l’étude d’impact du projet d’accroissement de la porcherie est, ou fallacieuse, ou très insuffisante, en dépit de la fragilité et de la richesse de l’environnement caussenard.
Merci beaucoup, madame le préfet, pour votre attention à ces observations.
Le dimanche 23 septembre 2012,
DES HABITANTS DE LA VIGUERIE
Une autorisation d’accroître la porcherie de la Sanguinette jusqu’à 2996 places, pour une “production annuelle envisagée” de 8000 porcs, dans la commune de Causse-et-Diège, ayant été demandée par le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) du Cassan, nous nous permettons de vous communiquer quelques observations.
• La rétention d’informations
L’enquête, la population ne pouvait la deviner. L’annonce légale de l’enquête, peu vue, fut très peu lue. Alors, de-ci de-là, si nous n’avions découvert, de manière indirecte, l’avis d’enquête; si quelques autres habitants n’avaient pris sur leur temps, pour lire la documentation en mairie et informer à l’entour: l’enquête “publique” serait passée largement inaperçue.
Faire débuter l’enquête un 27 août, soit en pleine rentrée, quand nombre d’habitants, en résidence secondaire, étaient sur le départ; et quand il n’était loisible à d’autres habitants qui demeuraient, mais point maîtres de leurs heures de travail, les jours ouvrables, de consulter la documentation ou de rencontrer le commissaire-enquêteur: ceci laisse dubitatif.
On n’a pas contribué, en préfecture, à diffuser via l’Internet des documents d’importance, comme le Plan d’épandage, en arguant que la mise en ligne du plan d’épandage “serait de toute façon techniquement difficile, chaque plan couleur pesant très lourd en ko. Cela empêcherait l’internaute d’ouvrir correctement le document.” En 2012, par chez nous, ça prêtait au rire. D’une part, parce que ce n’étaient pas les connexions à haut débit qui manquaient. D’autre part, ce n’eût guère été compliqué de fournir une page qui fût accessible via une connexion à bas débit, et nous en créâmes une nous-mêmes, à défaut de bonne volonté ou de compétence en préfecture.
• Une dévalorisation du patrimoine
Il est inquiétant de comprendre le peu de cas qu’on fait de notre patrimoine, lorsque nous lisons que “les sites remarquables les plus proches sont localisés à plus de 2,8 km du projet, à vol d’oiseau.” C’est révoltant, car mensonger ou le propos de quelqu’un qui ne sait voir. Aussi, dans l’espoir d’un regard impartial, nous vous invitons, madame le préfet, à venir contempler nos sites remarquables, outre la campagne caussenarde, nos vieilles et jolies demeures des dix-huitième et dix-neuvième siècles, qu’avec patience nous restaurons depuis des années.
En outre, la grotte préhistorique de Foissac, site remarquable incontestable, ne se trouve pas à plus de 2,8 kilomètres, mais, de l’aveu même des porteurs du projet, à 340 mètres d’une parcelle d’épandage de lisier, qui fait partie du projet.
Or, ne pourrions-nous consolider les murs ancestraux qui nous abritent, bâtir et obtenir que nos sites soient classés, serait-ce une raison de ne pas remarquer l’être humain, tout bonnement?
Il est somme toute aberrant d’exprimer que nous vivons dans une zone naturelle d’intérêt, et, à la fois, que ce n’est pas remarquable. C’est ôter toute valeur au propos, une argutie sens dessus dessous.
• Les contes du bien-être animal et de la tradition
Tandis, qu’autrefois, les porcs paissaient les glands sous la chênaie, avoir réduit des porcs à “disposer”, pendant toute la période d’engraissement, d’au moins 0,69 mètres carrés sur caillebotis, c’est-à-dire dessus leurs urines et leurs matières fécales, et prétendre que cela participe du “bien-être” animal, est un conte pour enfant auquel un enfant même ne croirait pas, si on lui laissait voir une “case” de 12 bêtes, et leur abattage au sortir de là.
Autre conte: qu’une entreprise concentre et engraisse les porcs sur des caillebotis, qui ne diffèrent guère dans un autre département; puis que la viande soit étiquetée, par exemple, “porc de l’Aveyron”, “une viande issue d’une région de tradition”: n’est-ce pas piétiner le caillebotis, tromper le chaland?
Sur ces entrefaites, que le président de la Chambre d’agriculture affirme qu’on ne “travaille pas de façon intensive” en Aveyron, c’est: ou un déni de la réalité et du projet, ou une méconnaissance stupéfiante. N’est-ce aberrant que Jacques Molières juge que le projet “tient la route sur le plan technique”, alors qu’il n’est “évidemment pas au fait de tout le dossier technique”?! à en croire Le Villefranchois.
• Une pollution actuelle ignorée
Quelle valeur a une “expertise hydrogéologique”, dont les exploitants de la grotte préhistorique de Foissac n’ont pas été informés? Quelle valeur a une étude d’impact? dont il est flagrant qu’elle n’a pas remarqué, dans la grotte, la pollution par des matières organiques — du lisier ou du purin, nous ne savons le déterminer, ni d’où cela vient. Il conviendrait à ce propos d’être prudent avec toute théorie de circulation des eaux souterraines, étant arrivé qu’une eau colorée, en guise de test, sorte ailleurs que prévu: le parcours de l’eau sous le Causse n’est pas maîtrisé. Nous disons qu’il conviendrait d’autant plus d’être prudent que la direction des écoulements souterrains, théorisée dans le Rapport d’expertise hydrogéologique, étant si grossière, il serait fort présomptueux d’y trouver des garanties. Vu que l’effet des crues n’a pas été analysé, non plus que leur impact particulier dans la grotte préhistorique de Foissac; outre l’absence de connaissance de la pollution d’eaux souterraines et superficielles par les résidus des traitements médicamenteux des porcs; et l’absence d’étude d’impact sur la faune et la flore en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique: tout cela est inadmissible.
Partant, quelle valeur a l’avis favorable rendu par un directeur régional au nom du préfet de la région Midi-Pyrénées, basé sur une étude d’impact insuffisante?
Puisqu’il y a d’ores et déjà pollution dans la grotte préhistorique de Foissac — pourquoi? ou bien l’étude hydrogéologique n’est pas crédible; ou bien, un ou plusieurs agriculteurs, n’ayant pas respecté les consignes d’épandage, seraient indignes de confiance; ou bien on a, à la fois, l’invraisemblance de l’étude, et l’absence de vraies bornes à l’épandage?
Là-dessus, que le fournisseur du déchet dise prêter attention aux épandages des preneurs du lisier, ça ne vient plus constituer une garantie suffisante. Parler de “bonnes pratiques d’épandage”, de “respect des prescriptions d’épandage”, nous n’entendons pas que ce soit faire une obligation de les respecter aux preneurs de lisier.
• L’augmentation de risques
Qu’il y ait déjà pollution d’eaux, le Rapport d’expertise hydrogéologique le reconnaît indirectement: “il conviendra d’être très attentif à toute pratique qui risquerait d’accroître la pollution”.
Ainsi, tandis que la pollution affecte d’ores et déjà des eaux, l’accroissement jusqu’à 4098 mètres cubes du volume de lisier à épandre (c’est plus qu’un doublement du volume actuel), augmente le risque de pollution ponctuelle.
N’est-il point fallacieux et aberrant de considérer les surfaces du Causse et de Pisse Pau figurant dans le projet d’épandage, comme une aire d’alimentation de “la source non captée de la Viguerie”? (c’est nous qui soulignons). Fallacieux parce que, à la Viguerie, nous captons et utilisons en partie ces eaux, via d’anciens puits et un forage récent, pour l’arrosage, l’alimentation en eau des animaux et notre confort; ces eaux alimentant ensuite le ruisseau, qui verse dans la Diège. Aberrant, parce que Pisse Pau est fort pentu, ce qui ajoute un risque de ruissellement dans la vallée sèche de la Viguerie, au risque d’infiltration dans le bassin versant souterrain; et puisque des eaux qui reviendraient en surface polluées par le lisier (de l’aveu même de l’hydrogéologue, la “circulation dans le sous-sol ne permet pas une bonne épuration bactériologique et chimique des eaux”), il nous faudrait les dépolluer. Qui paierait?
Par ailleurs, les porteurs du projet considèrent que le captage souterrain, ayant approvisionné d’eau Salles-Courbatiès, n’est plus utilisé en 2012. C’est inexact. À présent, le captage n’est pas définitivement stoppé. Le serait-il, devrait-on risquer pour autant une pollution accrue de l’aire de captage? De quel droit un décideur, maintenant, restreindrait l’adduction d’eau potable des générations futures?
• L’augmentation de nuisances
– Du trafic. Il “va augmenter par rapport à la situation actuelle.” “799 trajets dont 513 pour l’épandage” du lisier, au lieu de 465 trajets annuels, cela nuirait forcément davantage au voisinage. Qui paierait les frais supplémentaires de voirie?
– De la pestilence. Le confort – et par suite, la valeur – des habitations (deux notamment, les plus voisines de la porcherie), déjà atteintes par des effluves nauséabonds, diminuerait encore si le volume de lisier produit, stocké dans deux grandes fosses extérieures non couvertes, transporté et épandu sur 322,40 hectares, était accru. La prolifération des mouches n’est-elle pas à craindre?
– Une amélioration de la santé?! De qui? Avant de prétendre qu’accroître la porcherie amènera “une amélioration de la situation” actuelle, ne serait-il pas plus convaincant d’améliorer d’abord cette situation?
• Un bénéfice économique douteux
Si l’on juge légitime d’accroître une porcherie industrielle pour qu’elle demeure bénéficiaire, quelles bornes ne dépassera-t-on pas demain? Aujourd’hui, un accroissement de la production jusqu’à 8000 porcs par an est envisagé. Bientôt, en faudra-t-il 16000? puis 32000? et toujours l’accepter pour ne pas être accusé de mettre en péril la filière porcine? À partir de quel chiffre millénaire ôtera-t-on les œillères et considérera-t-on que c’est trop pour l’environnement, qu’on risque de nuire ou, plus que de risquer, qu’on nuit déjà au bon accueil des touristes, des locataires, des promeneurs du dimanche, et au confort des habitants à demeure, par la pestilence, le trafic, &c…
Une “embauche supplémentaire”, ou “pérenniser” seulement “un emploi équivalent temps-plein” (le nombre d’employé(s) nécessaire(s) pour produire 8000 porcs n’est pas clair), cela justifie-t-il de mettre en péril les nombreux emplois et les revenus importants du tourisme, les locations de gîtes?… Cela justifie-t-il de risquer une augmentation du coût de l’eau, quand elle serait davantage souillée?
Bref, il nous semble que l’étude d’impact du projet d’accroissement de la porcherie est, ou fallacieuse, ou très insuffisante, en dépit de la fragilité et de la richesse de l’environnement caussenard.
Merci beaucoup, madame le préfet, pour votre attention à ces observations.
Le dimanche 23 septembre 2012,
DES HABITANTS DE LA VIGUERIE
samedi 1 septembre 2012
D’un projet d’accroissement d’une porcherie à Causse-et-Diège
Une autorisation d’accroître la porcherie de la Sanguinette jusqu’à “2996 places”, pour une “production annuelle envisagée” de “8000 porcs” (selon l’avis du préfet de la région Midi-Pyrénées, p. 3, aux § 3 et 4), dans la commune de Causse-et-Diège, a été demandée par le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) du Cassan. Mais, selon Le Villefranchois (p. 9 du n° 1701, en date du jeudi 13 septembre 2012), le président de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron, Jacques Molières, considère qu’“on ne travaille pas de façon intensive” en Aveyron. “Je ne suis évidemment pas au fait de tout le dossier technique” du projet, aurait dit Jacques Molières, qui n’en aurait pas moins estimé que le projet “tient la route sur le plan technique”.
Selon le Dossier de demande d’autorisation pour un élevage de porcs (p. 22), l’exploitation actuelle contient “8 salles d’engraissement. Les salles comprennent chacune 12 cases de 12 porcs par case”. Une case “mesure au moins 8,32” mètres carrés “utiles”. “Ainsi, chaque porc dispose au moins de 0,69” mètre carré. Selon le Dossier de demande d’autorisation pour un élevage de porcs (p. 3), “la totalité des porcs seront logés sur caillebotis.” “À la sortie de l’élevage, les animaux sont destinés à l’abattage” (p. 4).
Actuellement, selon le Plan d’épandage (p. 4), la production d’azote, “sur la base des effectifs moyens produits”, est de “9477 unités”. Et dans le projet, les porcs “produiront annuellement 21546 unités d’azote organique sous forme de lisier”, soit (au chapitre “Détails techniques du dossier”) “4098” mètres cubes de lisier. “Les déjections du cheptel seront stockées dans deux fosses extérieures de 1330 et 704” mètres cubes “utiles. La durée de stockage totale sera de plus de 7 mois” (Plan d’épandage, p. 4).
Quant au trafic, selon le Dossier de demande d’autorisation pour un élevage de porcs (p. 53), la porcherie génère actuellement “465 trajets” dans l’année. L’évaluation du trafic qu’amènerait l’accroissement est de “799 trajets dont 513 pour l’épandage” du lisier.
Selon le Plan d’épandage (p. 3), la “surface potentiellement épandable retenue” est de “322,40” hectares. Les travaux d’épandage du lisier s’étaleront sur “29 jours” environ, dont “23 jours au printemps” (p. 17).
Selon le Dossier de demande d’autorisation pour un élevage de porcs (p. 22), l’exploitation actuelle contient “8 salles d’engraissement. Les salles comprennent chacune 12 cases de 12 porcs par case”. Une case “mesure au moins 8,32” mètres carrés “utiles”. “Ainsi, chaque porc dispose au moins de 0,69” mètre carré. Selon le Dossier de demande d’autorisation pour un élevage de porcs (p. 3), “la totalité des porcs seront logés sur caillebotis.” “À la sortie de l’élevage, les animaux sont destinés à l’abattage” (p. 4).
Actuellement, selon le Plan d’épandage (p. 4), la production d’azote, “sur la base des effectifs moyens produits”, est de “9477 unités”. Et dans le projet, les porcs “produiront annuellement 21546 unités d’azote organique sous forme de lisier”, soit (au chapitre “Détails techniques du dossier”) “4098” mètres cubes de lisier. “Les déjections du cheptel seront stockées dans deux fosses extérieures de 1330 et 704” mètres cubes “utiles. La durée de stockage totale sera de plus de 7 mois” (Plan d’épandage, p. 4).
Quant au trafic, selon le Dossier de demande d’autorisation pour un élevage de porcs (p. 53), la porcherie génère actuellement “465 trajets” dans l’année. L’évaluation du trafic qu’amènerait l’accroissement est de “799 trajets dont 513 pour l’épandage” du lisier.
Selon le Plan d’épandage (p. 3), la “surface potentiellement épandable retenue” est de “322,40” hectares. Les travaux d’épandage du lisier s’étaleront sur “29 jours” environ, dont “23 jours au printemps” (p. 17).
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