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lundi 4 mars 2013

La proposition de Nutergia et la médiation du sous-préfet Éric Suzanne

• La proposition du laboratoire Nutergia

Nutergia a communiqué être prêt à soutenir le GAEC du Cassan afin de permettre la coexistence, à Causse-et-Diège, des projets du laboratoire Nutergia et du GAEC du Cassan.

C’est ainsi que “Nutergia s’engage à co-financer” l’extension de la porcherie de la Sanguinette “en production bio ou raisonnée”, en somme d’accompagner la famille Ferrand dans une activité plus respectueuse de l’environnement.

“En terme de débouchés”, communique Nutergia, le laboratoire “s’engage à acheter une partie de la production pour valoriser ce produit aveyronnais partout en Europe auprès de nos clients, consommateurs de produits biologiques, de par leur profession et leur engagement en faveur de la santé.

De même, Nutergia demande que soit proposé ce porc bio dans toutes les écoles de l’Aveyron pour le bien-être et la santé de nos enfants. Nous communiquerons auprès de nos clients pour valoriser notre démarche.”

• Une production de fumier résoudrait le risque de pollution par le lisier

Si la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a agi en sorte de préserver le réseau karstique versant du côté du Lot par le biais des grottes préhistoriques de Foissac, cependant, un versant du côté de la Diège recevra toujours du lisier, si le GAEC du Cassan continue d’engraisser sur du caillebotis intégral.

Ce n’est pas faute que le syndicat mixte de la Diège ait averti que les “les systèmes souterrains [...] sont méconnus des différents organismes scientifiques”, que “nous n’avons aucune information sur les temps de transfert” du sol au cours d’eau, “ce qui ne nous permet pas de connaître la capacité d’absorption des sols et donc des plantes. Aussi, en cas de transfert rapide [...], les concentrations en éléments chimiques peuvent s’avérer catastrophiques pour les milieux aquatiques déjà sensibles à l’eutrophisation.”

L’alimentation en lactosérum, vantée comme réduisant la consommation d’eau des porcs, mais générant une production supplémentaire (+ 27% actuellement, soit 500.000 litres) de lisier, augmente la pression sur le sol et, par conséquent, le risque de pollution ponctuelle. Sur le Causse de Villeneuve notamment, autrement dit sur le karst, ce n’est pas l’épandage à proximité d’un cours d’eau superficiel qui crée un risque majeur de pollution, mais l’épandage sur les cours souterrains, mal connus, dans le respect de normes qui sont valables sur des terrains homogènes, non sur du karst. Tandis que le “caractère aléatoire” des analyses d’eau, ne constitue pas une garantie.

Si la fosse des porchers fuit ou cède (comme c’est arrivé en février à Rabjac), comment pourront-ils anticiper la pollution, faute de connaissance du cours souterrain de l’eau? Un écoulement accidentel de lisier serait d’autant plus dommageable sur le sol calcaire…

• Un dialogue nécessaire

Grâce au talent du sous-préfet Éric Suzanne, un dialogue digne de ce nom, entre des opposants au projet du GAEC du Cassan et Gilles Ferrand, a pu avoir lieu à Villefranche-de-Rouergue, le soir du mercredi 27 février, en présence du maire de Causse-et-Diège, Serge Masbou, et du conseiller général du canton de Capdenac-Gare, Bertrand Cavalerie. Nous espérons que ce dialogue continuera en sorte d’aboutir, avec l’aide du laboratoire Nutergia, à un accord qui convienne à chacun, dans l’intérêt de Causse-et-Diège et de l’Aveyron.

samedi 2 mars 2013

Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette

Le collectif regrette vivement que le CODERST ait insuffisamment tenu compte de ses observations, en rendant un avis favorable au projet d’accroissement, modifié récemment, de l’activité d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis, à la Sanguinette.

Le collectif remarque que la modification, après le 7 février, du projet d’accroissement, n’est absolument pas une concession faite aux riverains. C’est une obligation d’enlever des parcelles du plan d’épandage, à la demande de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), afin de préserver les grottes préhistoriques de Foissac. En conséquence de cette réduction de la surface d’épandage, le nombre de porcs que le GAEC du Cassan projetait de produire en sus a dû être réduit.

Aussi le collectif espère désormais que le GAEC du Cassan acceptera la proposition d’Antoine Lagarde, d’une production “bio”, parce qu’une telle évolution résoudrait les nuisances et les inquiétudes occasionnées aux riverains. À terme, la porcherie produirait du fumier à la place du lisier, ce qui réduirait notablement la puanteur, tout en supprimant la nécessité d’épandre le lisier sur le Causse, et donc le risque d’infiltration rapide et de pollution des cours souterrains versant du côté de la Diège.

Causse-et-Diège et l’Aveyron n’auraient-ils beaucoup à gagner à une solution agro-écologique?

mardi 26 février 2013

Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette

Un avenant au dossier de demande d’autorisation, pour l’activité d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis du GAEC du Cassan, à la Sanguinette, a été communiqué au collectif le lundi 25 février 2013.

Mais enlever des parcelles du plan d’épandage uniquement par rapport aux grottes préhistoriques, cela ne change rien à l’ignorance des temps et des taux de transfert, au risque de pollution de l’autre versant souterrain du Causse, du côté de la Diège. Ce qu’en disait à ce propos le rapport du syndicat mixte de la Diège est complètement occulté. Ainsi que le fait que l’hydrogéologue (en particulier page 10 de son rapport) a seulement considéré les débits à l’étiage, ce qui est absolument aberrant puisque l’épandage est interdit en été.

Réduire le nombre de porcs en projet ne change rien au fait que la grande fosse à lisier actuelle n’est pas couverte, qu’il n’est pas prévu de couvrir l’autre fosse en projet, ni de laver l’air extrait des bâtiments, ni de racler sous les caillebotis, ni de les pailler, bref, cela ne change rien au fait que la porcherie est et deviendrait une plus vaste cochonnerie pour les habitants. Car l’avenant ne change rien, non plus, à la possibilité d’épandage sans tonne à lisier avec pendillard.

Ainsi, sous le couvert du respect de la loi et du patrimoine préhistorique, on se moque des habitants, des avis des conseils municipaux de Villeneuve-d’Aveyron, de Salles-Courbatiès et de Causse-et-Diège. Des gens qui habitent ailleurs veulent nous imposer le risque de pollution de notre eau, ainsi que davantage de puanteur. C’est INADMISSIBLE!

Nous ne confondons pas agriculture, et activité d’engraissement intensif sur caillebotis. Nous sommes scandalisés par la menace que la FDSEA a proférée, de “durcir le mouvement” en cas d’avis défavorable du CODERST à l’accroissement de la porcherie (selon le Centre Presse du vendredi 22 février 2013).

Nous attendons de l’État qu’il préserve sans plus tarder notre environnement, et par là-même le projet du laboratoire Nutergia à Causse-et-Diège, une entreprise forte et d’avenir, porteuse de nombreux emplois.