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mercredi 29 avril 2015

COMMUNIQUÉ | Production de porcs: une nouvelle désignation pour masquer le pire?

Le caillebotis intégral sur lisier, sur lequel sont casés la plupart des porcs, est en passe d’être considéré, officiellement, comme une “Meilleure Technique Disponible” pour la protection de l’environnement. Des autorités françaises et européennes confondent ainsi le meilleur et le pire pour pérenniser un business as usual!

Le Collectif PLEIN AIR, ainsi que plusieurs organisations non gouvernementales (CIWF, France Nature Environnement…), sonnent l’alerte! Voici un DOSSIER COMPLET, afin de comprendre les tenants et les aboutissants du problème:

Collectif PLEIN AIR ❯ LE CAILLEBOTIS DANS LE “BREF” (document de référence européen).

jeudi 11 avril 2013

La lettre d'information des familles associées - 1


Les Caussenards vont à la montagne lorsqu’ils descendent à Capdenac-Gare

Vous l’ignoriez peut-être, mais Capdenac-Gare, Villefranche-de-Rouergue, &c., sont des communes classées “montagne”. Sur le site web de l’association nationale des élus de montagne (ANEM), Naussac figure bizarrement à 961 mètres d’altitude…

Les porcs, enfermés dans les salles d’engraissement intensif de la Sanguinette, eux, ne sont pas des montagnards. Du moins pas encore. Car
Mayran, la commune à laquelle est rattaché le hameau du Cassan, où naissent les porcelets, est certes classée “montagne”, mais d’ici à ce que l’administration considère qu’on est un porc de montagne administrative, après qu’on est né sur une montagne administrative, puis descendu en camion à la Sanguinette et renfermé, il resterait à sauter le pas…


Une problématique pour la CLIS

La préfecture a annoncé, le 1er mars, la mise en place d’une commission locale d’information et de surveillance (CLIS), concernant les activités d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis total à la Sanguinette, et d’épandage du lisier à l’entour. Cette CLIS aura, nous semble-t-il, deux problèmes urgents à résoudre: 1) le risque de pollution de l’eau par une infiltration et un transfert rapides du lisier, et 2) la puanteur que ressentent la plupart des riverains.

Le risque de pollution de l’eau

Lors de l’enquête publique, des anciens ont témoigné que des cours superficiels furent fortement pollués par de mauvaises pratiques de stockage et d’épandage, sur le Causse, du lisier produit à la Sanguinette: via des cours souterrains méconnus, la source de Sautilles, qui est aux Cabanes près Gelles; et la source de la Viguerie.

Il serait donc utile de connaître et d’écrire, afin de nous en souvenir, l’état actuel de l’eau, et (l’analyse de l’eau n’étant qu’une mesure ponctuelle, ainsi aléatoire), l’état de la faune et de la flore aux sources susceptibles d’être polluées (afin de révéler une tendance). D’établir ensuite une méthode de contrôle. La CLIS en aura-t-elle la compétence et le moyen financier?


La puanteur

Le logement des porcs sur litière (outre qu’il procurerait une amélioration sensible du “bien-être” des animaux), ainsi que le lavage de l’air avant qu’il soit extrait des bâtiments, soit deux techniques inutilisées à la Sanguinette, permettraient de réduire notablement les émissions d’ammoniac, les odeurs et les poussières venant des bâtiments d’engraissement. [1]

Par ailleurs, le préfet a considéré
“que l’exploitant doit mettre en œuvre […] les Meilleures Techniques Disponibles pour […] le stockage des effluents”. [2] Ces meilleures techniques (MTD) sont référencées et consistent notamment en une couverture du stock d’effluents. [3] Le Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage expose des possibilités. [4] Mais le GAEC du Cassan ne couvre pas plus qu’il n’a projeté de couvrir son stock de lisier (dans les grandes fosses 1 et 2, de 1.520.000 litres pour l’actuelle, et de 400.000 ou 350.000 litres pour celle projetée).

Passé le temps du stockage, la MTD au moment de l’épandage consiste au moins à utiliser, en herbage ou en culture, une tonne à lisier qui soit munie d’une rampe avec des tubes flexibles traînés, dits
pendillards. Or, l’utilisation de ce système est demeurée une éventualité, sans qu’il fût donné à comprendre pourquoi, au moins, l’utilisation du pendillard ne pourrait devenir un engagement, par respect des riverains. Une moindre volatilisation, une moindre puanteur, un meilleur dosage et une meilleure répartition: le pendillard aurait pourtant beaucoup d’avantages. [5]


Une filière porcine qui n’est pas moins aidée par les contribuables

Différentes subventions sont possibles, grâce au plan de modernisation des bâtiments d’élevage, au plan de performance énergétique des exploitations agricoles, à FranceAgriMer en ce qui concerne les investissements pour l’amélioration des pratiques d’élevage… Il apparaît que le taux d’aide est nettement plus important en zone de “montagne”.

Concernant l’échéance, au 1er janvier 2013, du
“changement du mode de détention des truies gestantes”, un “dispositif d’accompagnement financier a été mis en place par l’État à partir de 2008, avec une enveloppe de 60 M€. L’aide est de 20 % des investissements éligibles avec des plafonds majorés en zone de montagne et pour les jeunes agriculteurs. Revalorisée en 2010, cette aide a vu ses plafonds relevés de 100 € à 200 € par place de truie gestante et de 15.000 € à 50.000 € par élevage”. [6]

En outre, Porc Montagne, au sein de l’Alliance Porci d’Oc à laquelle coopère le GAEC du Cassan, a bénéficié
“d’une aide de 100.000 € du Conseil général pour l’agrandissement de son atelier de découpe”. [7]

Nous ne prétendons pas que cette liste soit exhaustive.



[1] Institut de l’élevage, IFIP, ITAVI, Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage - Porcs - Bovins - Volailles, p. 145 et suivantes.
[2] Arrêté n° 2013-073-0007 du 14 mars 2013, p. 3, avant-dernière considération.
[3] Commission européenne et ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, traduction française du Document de référence sur les meilleures techniques disponibles - Élevage intensif de volailles et de porcins, juillet 2003, p. 21 de la pagination du format PDF.
[4] Institut de l’élevage, IFIP, ITAVI, Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage - Porcs - Bovins - Volailles, stockage des effluents liquides, p. 237 et suivantes; couverture, p. 241 et suivantes.
[5] Commission européenne et ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, traduction française du Document de référence sur les meilleures techniques disponibles - Élevage intensif de volailles et de porcins, juillet 2003, p. 25 de la pagination du format PDF, tableau 3: MTD en ce qui concerne le matériel d’épandage au sol pour le lisier de porc. Et la fiche Choisir son matériel d’épandage d’engrais organiques, diffusée par la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais.
[6] Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, Jean-Baptiste Danel, Pierre Fouillade, Muriel Guillet, Jean-Marie Travers, rapport Quel avenir pour la filière porcine française?, janvier 2012, p. 15, § 1.
[7] L’Aveyron - Magazine du Conseil général, n° 142, octobre 2009, “Porc Montagne investit dans la découpe”, p. 9.

mardi 26 février 2013

Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette

Un avenant au dossier de demande d’autorisation, pour l’activité d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis du GAEC du Cassan, à la Sanguinette, a été communiqué au collectif le lundi 25 février 2013.

Mais enlever des parcelles du plan d’épandage uniquement par rapport aux grottes préhistoriques, cela ne change rien à l’ignorance des temps et des taux de transfert, au risque de pollution de l’autre versant souterrain du Causse, du côté de la Diège. Ce qu’en disait à ce propos le rapport du syndicat mixte de la Diège est complètement occulté. Ainsi que le fait que l’hydrogéologue (en particulier page 10 de son rapport) a seulement considéré les débits à l’étiage, ce qui est absolument aberrant puisque l’épandage est interdit en été.

Réduire le nombre de porcs en projet ne change rien au fait que la grande fosse à lisier actuelle n’est pas couverte, qu’il n’est pas prévu de couvrir l’autre fosse en projet, ni de laver l’air extrait des bâtiments, ni de racler sous les caillebotis, ni de les pailler, bref, cela ne change rien au fait que la porcherie est et deviendrait une plus vaste cochonnerie pour les habitants. Car l’avenant ne change rien, non plus, à la possibilité d’épandage sans tonne à lisier avec pendillard.

Ainsi, sous le couvert du respect de la loi et du patrimoine préhistorique, on se moque des habitants, des avis des conseils municipaux de Villeneuve-d’Aveyron, de Salles-Courbatiès et de Causse-et-Diège. Des gens qui habitent ailleurs veulent nous imposer le risque de pollution de notre eau, ainsi que davantage de puanteur. C’est INADMISSIBLE!

Nous ne confondons pas agriculture, et activité d’engraissement intensif sur caillebotis. Nous sommes scandalisés par la menace que la FDSEA a proférée, de “durcir le mouvement” en cas d’avis défavorable du CODERST à l’accroissement de la porcherie (selon le Centre Presse du vendredi 22 février 2013).

Nous attendons de l’État qu’il préserve sans plus tarder notre environnement, et par là-même le projet du laboratoire Nutergia à Causse-et-Diège, une entreprise forte et d’avenir, porteuse de nombreux emplois.

vendredi 9 novembre 2012

Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette

Le collectif regrette l’avis favorable du commissaire-enquêteur Louis Bertrand, à la demande d’autorisation d’accroître la porcherie de la Sanguinette, “telle qu’elle” a été “présentée dans le dossier mis à l’enquête publique”. C’est-à-dire que Louis Bertrand a rendu un avis favorable, au regard d’un dossier qui ne comprenait pas l’“additif au rapport d’expertise” de l’hydrogéologue Jacques Rey, et ce, quoique Louis Bertrand juge dans ses Conclusions (p. 9) que des “mesures de prévention” étendues sont “devenues indispensables autour de la grotte de Foissac”. C’est une attitude incohérente. D’autant plus que les modifications du plan d’épandage, préconisées par Jacques Rey, ne nous paraissent pas suffisantes à éviter un accroissement de la pollution de l’eau. Il est notamment inacceptable, que le GAEC du Cassan considère que nos sources d’eau privées, n’aient pas à bénéficier “d’un périmètre de protection de captage” (p. 77 du Rapport du commissaire-enquêteur).

Le collectif regrette que nos inquiétudes et nos questions, de la manière dont elles sont rapportées par le commissaire-enquêteur, aient perdu en précision, voire soient dénaturées, et soient, pour certaines, sans réponse.

Le collectif regrette qu’aucune proposition n’ait été faite pour atténuer la puanteur, malgré la vantardise (p. 10 des Conclusions), quant aux “mesures innovantes” destinées à “réduire les nuisances”: dans l'immédiat, ni couvertures des fosses de stockage du lisier, ni système de lavage de l’air extrait des bâtiments ne sont prévus, et l’utilisation d’une tonne à lisier avec pendillard n’est qu’une éventualité.

Les pétitions du collectif ont été discréditées, l’ampleur de l’opposition réduite et caricaturée en une opposition de néo-ruraux aux agriculteurs, malgré la présence d’agriculteurs parmi les opposants au projet d’accroissement de la porcherie.

Il demeure incongru que des éleveurs hors-sol affirment que le sol est leur “outil de travail” (p. 25 du Rapport du commissaire-enquêteur), que leur élevage intensif contribue à former un “pilier” de “l’aménagement du territoire” et que sa disparition contribuerait à désertifier notre campagne (p. 50).

Le collectif, néanmoins, ne doute pas que madame le préfet verra, que notre attitude et nos propos ont été déformés dans le rapport de monsieur Bertrand.