jeudi 7 mars 2013

Entre exigence de connaissance, et méconnaissance du Causse

• Où l’on parle de la nécessité d’une bonne connaissance du Causse

“La protection des eaux souterraines en milieu karstique”, écrivait autrefois l’hydrogéologue de l’actuel projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette, “passe par deux exigences fondamentales:
– une bonne connaissance, non seulement de la topographie et de la dynamique des réseaux souterrains, mais aussi des capacités épuratrices de l’encaissant;
– l’adoption systématique sur les causses de schémas d’aménagements, fondés sur la réalisation de cartes de risques” [1].

• Où l’on remarque manquer de cette connaissance

Gérard Colonges, président du syndicat mixte de la Diège, signala, au commissaire-enquêteur Louis Bertrand, que des inquiétudes demeuraient sur la zone que l’hydrogéologue Jacques Rey qualifiait de Causse de Villeneuve, parlant “de sols peu profonds et drainant avec une forte perméabilité.” Pour conforter cette considération, l’hydrogéologue expliquait: “la circulation dans le sous-sol ne permet pas une bonne épuration bactériologique et chimique des eaux, notamment lors des vidanges de karsts à la suite de forts épisodes pluvieux” [2]. “Malgré cette mise en garde”, poursuivait Gérard Colonges, l’hydrogéologue “conclut sur des hypothèses que de nombreuses surfaces épandables alimentent les sources de Fréjéroque, la Viguerie, la Jardinie, le ruisseau de Cerles, sans connaître le temps de transfert ni le cheminement du drainage de ces parcelles. Il en est de même pour les zones de stockage des effluents en cas de fuites, aucune donnée récente ne permet d’anticiper une pollution sur une des sources du territoire impacté” [3].


[1] Article de Jacques Rey, “Pollution et protection des eaux en milieu karstique dans la région Midi-Pyrénées”, dans Recherches sur les karsts du Quercy et du sud-ouest de la France, une publication de la commission scientifique midi-pyrénéenne de la fédération française de spéléologie, 1986, p. 16.
[2] Jacques Rey, Rapport d’expertise hydrogéologique, mars 2011, p. 47.
[3] Compte-rendu du comité du syndicat de la Diège du 20 octobre 2012, p. 6.


1 commentaire:

  1. PROCHAINE ÉTUDE KARSTOLOGIQUE ET HYDROLOGIQUE.

    La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) considère que la “dégradation de la qualité des eaux” dans la grotte de Foissac est “incompatible avec la bonne conservation” des vestiges préhistoriques. Un appel d’offres a été lancé par la DRAC, afin d’étudier le karst et les cours dans l’environnement de la grotte, dont les “premiers résultats” devraient être apportés “dans un délai de 8 mois”.

    (Source: Relevé de conclusions de la réunion, le 12 juin 2013, du groupe de travail de suivi de site dans le périmètre de la grotte de Foissac, en date du 4 juillet 2013.)

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